Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
TheWordsofLarry
4 août 2015

UNE HISTOIRE A RACONTER - 3 - Julie & Flora

Avant de parler des expériences qui ont été couronnées de succès, il y a celles qui n'ont pas abouties... et pour cause, j'avais tout ce dont je pouvais rêver autour de moi qui pouvait faire que la chose soit réalisable.

...JULIE...

Julie était un bout de fille tout à fait adorable. C'était la copine de Flora qui n'était pas mal non plus mais un peu plus mûre car un peu plus âgée. Julie était l'incarnation de la fraîche jouvencelle, timide et aguichante à la fois. Elles avaient débarqué à Avignon pendant le festival. Si mes souvenirs sont bons, c'était deux Toulousaines. Elles étaient en vacances et avaient décidé de partir à l'aventure en Provence, dans la cité Papale, sans se soucier du "où", du "comment" et du "quand". Olivier était barman cet été là et elles s'étaient arrêté dans le bar où il travaillait pour boire un coup. Mon Olivier, égal à lui même, avait commencé à entamer la conversation avec ces deux charmantes jeunes filles non accompagnées. De fil en aiguille, il avait fini par se renseigner sur le "comment"et, surtout, le "où". On en vient alors sur ce que je vous expliquais dans le précédent chapitre : qui a t-il appelé pour demander l'hospitalité pour ces deux voyageuses ? Et bien moi, car il était sans doute tout content de leur faire découvrir la maison de son pote. A ce moment là, j'étais à l'armée et je devais donc être en permission ce week end là ; il est même possible que j'eusse droit à une petite semaine de repos. Dans tous les cas, ce fut une parenthèse de ma vie assez extraordinaire ! Un autre ami à moi, David, dont j'aurai l'occasion de parler à maintes reprises, vint très vite se joindre au joyeux quatuor.

 

david        olivier

David & Olivier

 

Nous étions, Olivier, David et moi-même assez attirés par ces deux filles, il faut le dire. Julie et Flora étaient tout à fait charmantes. Mais nous étions de parfaits gentlemen et ne faisions, en aucun cas, preuve d'indélicatesses ou de quoi que ce soit qui aurait pu les mettre mal à l'aise car nous savions nous tenir. Elles ont dormi à la maison quelques nuits. Il m'est très difficile de me remémorer tous les détails et anecdotes de façon précise mais il y a, néanmoins, une chose dont je me souviens parfaitement : ce sont les supers petits déjeuners que nous préparait Flora ! Durant cette période, David et Olivier aussi couchaient à la maison. Or, cette fille se sentait comme chez elle et elle adorait nous préparer des petits plats. Durant cette période, nous avons un peu vécu comme en communauté : la journée, chacun faisait ce qu'il avait envie de faire, les personnes allaient et venaient au fil des heures. Certains se rendaient à Avignon pour voir un spectacle ou se ballader tandis que d'autres préféraient lézarder au bord de la piscine. Certains autres copains ou copines venaient se greffer à notre groupe en apportant leur modeste contribution, bref, les allers et venues n'en finissaient pas. Ce scénario se répetait indéfiniement jusqu'à ce que, enfin, nous nous retrouvions devant un bon dîner, le soir, rassemblés sur la terasse et contemplant le palais des papes à l'horizon. Lorsque j'y repense, cette situation  était quand même tout à fait surréaliste : elles étaient des filles sorties de nulle part et ce fut comme si nous nous connaissions depuis toujours. De là, les dragueurs que nous étions à cette période de notre vie s'étaient transformés en agneaux ; on ne voulait rien gâcher et si quelque chose devait arriver et bien ainsi soit-il ! Mais nous n'aurions rien provoqué de façon volontaire. Me concernant, je réalisais bien à quel point ces moments étaient agréables mais je n'avais pas du tout conscience de l'importance qu'il pouvaient avoir ni avec quelle force ils laisseraient bientôt des traces sur les récifs de ma mémoire ; c'était des instants magiques, de l'or en barre.

Je me suis retrouvé au lit avec ces deux filles. C'était chez Steve. Steve était un ex petit ami de Marie qui elle même était une ex petite amie à moi, et nous avions plus ou moins sympathisé avec ce garçon. Il avait un appartement en plein centre-ville et les a également hébergé pendant un temps. Mais Steve ce n'était pas nous, c'était le dragueur par excellence et adepte du rentre-dedans sans fioritures. Cette attitude les a un petit peu gonflées et, la veille de mon départ pour l'arsenal de Toulon, elles ont sans doute voulu donner une leçon au Play-Boy de pacotille. Ce soir là, je dormais chez Steve, nous étions dimanche et je devais partir le lendemain matin pour être à mon poste de bonne heure, à Toulon. Je ne crois pas les avoir revues depuis, c'était les derniers instants que nous passions ensemble, mais quels instants !!! Elles avaient tout bonnement fait comprendre à Steve qu'il pouvait retourner dans sa chambre car elles désiraient rester avec moi, dans le lit canapé. Je pense qu'il doit encore s'en souvenir car, comme le dirait Dieudonné : quelle sacrée quenelle !

Elles étaient en robe de nuit et petite culotte, toutes les deux. Je portais un bas de jogging. Immobile au milieu du lit, j'en tenais une dans chaque bras. Elles me caressaient le torse. J'avais les boucles argentées de Julie qui me caressaient la joue et les cheveux noirs de Flora contre ma tempe. Elles parlaient de chaleur humaine et de combien il était agréable de passer un tel moment avec un garçon sans avoir d'arrières pensées. Personnellement, et j'en suis désolé pour elles, j'en avais beaucoup d'arrières pensées à ce moment là ! J'aurais voulu leur faire l'amour à toutes les deux... bon sang ! En étaient elles au moins conscientes ??? Bien que ce fut très frustrant, je suis resté, je pense, le gentleman qu'elles avaient connu et qu'elles avaient aimé. Dans la nuit, et ce fut le summum, une chaleur inconnue fit sauter la nuisette de Flora et, seins nus, elle se blottit contre moi. Le matin, lorsque j'ai du partir pour Toulon, je les ai laissées là, encore toutes endormies, belles comme le jour, Flora ayant un sein qui dépassait des draps, Julie et ses boucles enchanteresses éparpillées sur l'oreiller tel un témoignage d'amour. Que ce fut dur. Mon Dieu, oui, que ce fut dur de les laisser ainsi. J'aurais tant souhaité avoir le cran de les aimer davantage, et qu'elles le comprennent... Une sacrée anecdote n'est-ce pas ??? Et je suis parti. Ai-je été stupide de ne pas aller plus loin ? N'attendaient elles que ça ? Ai-je mieux fait de rester stoïque ? Ont-elles été déçues ou bien satisfaites de mon comportement ? Elles seules pourraient le dire aujourd'hui, et j'aimerais tant le savoir. Mais en mon âme et conscience, je crois qu'elle n'en attendaient pas plus de moi et que j'ai été parfait.

Quelques jours avant cela, avec Julie, j'avais vécu un instant très agréable et je me demande si je n'ai pas été simplement stupide. Pour le coup, la réponse me semble évidente : J'ai loupé le coche !!! Nous étions tranquilles, dans le parc, on se baladait en parlant de tout et de n'importe quoi. Et puis je l'ai portée sur mon dos et nous avons continué à avancer. Julie était blottit contre moi et je sentais ses seins fermes écrasés sur mon dos. Elle m'embrassait dans le cou et nous ne disions plus rien. L'odeur de sa peau se mêlait délicatement à celle de l'été et le soleil me renvoyait les reflets de ses cheveux blonds au coin des yeux. c'est ce que je nomme "l'instant suspendu dans le temps". Mais comme le plus candide des garçons, j'ai continué à marcher alors qu'il aurait suffit que je la dépose et que je l'embrasse. Pour le coup, je sais qu'elle n'attendait que ça. Elle me plaisait vraiment cette fille vous savez ? Alors, pourquoi ? Pourquoi je n'ai rien fait alors que j'avais déjà pu être si entreprenant avec certaines autres filles avant elle ? Je crois que je sais. J'ai inconsciemment voulu garder ce moment d'intimité propre et sans tâches. Une faille dans l'espace temps, dont j'ai voulu conserver la quintessence intacte, vierge, afin que l'instant suspendu se transforme et devienne eternel... elle était si belle, si fragile, si fraîche. Nous en avions envie tous les deux et il ne s'est rien passé. Mes raisons, même inconscientes à l'époque, restent légitimes, alors soit ! C'est bien comme ça mais je ne peux m'empêcher de ressentir des regrets. J'aurais pu l'embrasser car nous en avions envie tous les deux. Mais après tout, elle aussi aurait pu le faire. Alors sans doute était elle animée par les mêmes sentiments que moi ? Ou peut-être simplement trop timide ? Nous ne saurons jamais. Mais cette parenthèse me fait étrangement penser à un extrait du film de C. Klapish, les poupées Russes. Xavier (Romain Duris) se fait rejoindre à Paris par Neus, une Espagnole dont il a fait connaissance à Barcelone quelques années auparavant. Il lui fait visiter Paris puis, à un certain moment, alors qu'ils se trouvent côte à côte en attendant de traverser, leurs doigts se frôlent, se caressent. Alors, ils comprennent de façon réciproque et sans se dire un seul mot qu'ils éprouvent du désir l'un pour l'autre. Le narrateur explique à quel point ces moments là, qui ne durent pourtant que quelques secondes dans toute une vie, sont forts et avec quelle puissance ils s'ancrent dans votre mémoire. On souhaitent qu'ils durent éternellement. Je me reconnaît dans cette situation. Je crois que c'est ça que j'ai vécu.

Dernier détail amusant : "Julie" était le prénom que, plus jeune, j'avais donné à ma petite amie imaginaire. Lorsque, pour ne pas perdre la face devant les copains, j'évoquais le sujet de la copine ou de la dernière liaison sexuelle que j'avais eu, c'était "Julie". j'étais au collège. Alors M. Le psy ? Ai-je fait, des années plus tard, une projection inconsciente de ma Julie imaginaire sur la vraie Julie ??? Il me semble tout à propos que vous disiez "oui".

Publicité
Commentaires
TheWordsofLarry
Publicité
Archives
Publicité